12.10.09

UN BANC, UN CHIEN


















Bien sûr quand je me suis assis je croyais bien que c’était un banc, sinon pourquoi me serais je assis dessus?
Mignon ? Oui, oui, très mignon, poil ras, truffe rose, babine avenante, mais ce n’est pas une raison pour s’asseoir sur un chien?
Alors ? Vengeance ? Pfffff …
On n’accuse jamais personne de prendre un banc - aussi mignon soit-il - pour un chien, n’est ce pas, tandis que le contraire vous attire les foudres du public et pourtant où est la différence ? Un banc un chien, un chien un banc…un chien ?
Afin de réconcilier tout le monde, j’ai fait l’acquisition des deux, un jour je promène le banc, un jour le chien, puis je m’assois sur l’un puis sur l’autre, question confort c’est kif-kif… Question affection, c’est le chien qui l’emporte malgré tous les efforts du banc pour m’attendrir.

3.10.09

HELMUT


















Helmut me regarde
enfoui dans son manteau de loutre.
J’aimerais qu’il me parle pour entendre
son tendre accent car je me sens si seule
dans mon tailleur.
Il fait froid, que cette soirée d’opéra
est longue.
Helmut est compositeur
de musique contemporaine.
La salle se vide au fur et à mesure,
dans sa fourrure Helmut sourit,
c’est ça sa vie.
A la fin, Helmut me dit : “ on y va”.
Je ne sais pas où on va.