29.3.10

OUBLIÉ















Le nombre de choses que j’avais notées pour ne pas oublier, c’était quoi déjà ?
J’étais en train de rôtir le lézard, avec quoi ? Patates ? non ! tomates ? Pas mieux ! Qu’est ce qu’on prévoit d’habitude avec le lézard ? quand mon chat fit son apparition déguisé en poulet : des plumes collées au poil, un bout de peau coincé dans la babine. La vie n’était plus la vie mais une sorte de souvenir à la saveur évaporée. Dans ma tasse de thé, plus de thé. Je buvais quand même. Le vide associé à la porcelaine de la tasse me procurait les sensations nécessaires à la fabrication du goût. La princesse d’Espagne était rentrée avec son parapluie mouillé, ah non c’était la femme de ménage, mais mouillé, oui, c’était bien le parapluie, ça sent comment dire…le vieux bateau échoué ou le prof d’histoire-géo…Un parapluie mouillé ça ne trompe pas, pas plus qu’une souris dans un jeu de cartes. Le soir même je devais annoncer quelque chose à la télé. Lorsque je l’allumais à 20 heures, je lui dis que c’était la dernière fois, qu’il ne fallait plus, que c’était mauvais pour moi, je ne vis aucun changement dans son comportement, et le lendemain à la même heure devinez quoi ? Le bleu de l’écran vibrait encore dans mon salon, depuis je ne sors plus de ma chambre mais il paraît que c’est la salle de bain.

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