28.2.12

HEUREUSEMENT J'AI MA VACHE

















Heureusement j’ai ma vache.
Ma vache paît pendant que je chevauche
des coursiers insolents.
Heureusement j’ai ma vache
Sa peau de canapé est douce d’un côté
Et piquante un peu de l’autre.
Heureusement j’ai ma vache
Ma vache me cajole
Ma vache me chérit
Ma vache me sourit
Elle rit même.
Quand meugle ma vache
C’est l’annonce d’un cache-cache
Toujours je la trouve derrière un arbre
déguisée en treillis.
Heureusement j’ai ma vache
Ma vache est naïve
Elle est poète aussi et fait rimer le mot vache
Avec vache
C’est très osé dans la poésie d’aujourd’hui.
Heureusement j’ai ma vache
Ma vache est l’idole
De jeunes veaux arrogants et veules
Quand elle arpente les rues
Son allure indolente lui confère
un statut de reine que nul chauffard
N’oserait renverser.
Heureusement j’ai ma vache
Ma vache est folle
Elle se trouve moche
Avec ses taches
Rêve de rayures ou de pois,
Déprime.
Heureusement j’ai ma vache
Ses comprimés avalés
Je la retrouve dévalant
les pentes désinhibée
puis se rangeant sagement
sur l’étagère d’une vente aux enchères
où je la récupère
Heureusement j’ai ma vache
chérie
Si j’ai faim je la tète
Je ne connais rien de mieux
Que cette brave bête qui
Se balade dans ma tête.

1 commentaire:

Vendredi M. a dit…

Tu en as de la chance !