15.1.09

PAN LE PAON



J’aime un paon.

C’est un paon des villes. A défaut de chanter
au réveil, un petit air de flûte il me joue.
Regardez bien sous son aile : mon paon y est percé
A deux endroits,
Un chasseur maladroit le prenant pour un faon, pan !
lui troua le flan.

Après l’avoir pansé, je le mis dans un panier, et sans le dire à personne, le déposai dans mon appartement.
Que pensez-vous qu’il fit ?
Une danse savante, courbant la tête et déployant ses ailes, il m’offrit un spectacle unique.
Plus tard il se mit à tourner comme un fou autour de moi. Pas de panique ! je compris qu’il m’invitait à en faire autant je tournais donc à mon tour autour du paon, pendant toute la nuit .
Le rituel accompli, fourbus, nous nous effondrâmes dans le douillet duvet de l’édredon.
Pan -c’est le nom de mon paon- et moi sommes restés amis, même si la vie a parfois mis des bâtons dans ses roues, il demeure un bon compagnon gai comme un pinson.

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